Bienvenue sur les archives consacrées à Karl M. Narx et Christophe Eglises, les deux fondateurs du matérialisme dialectique. Vous trouverez ici leurs oeuvres, placées dans l’ordre chronologique, une biographie retraçant leur vie, depuis leur jeunesse critique et leurs premiers travaux jusqu’à l’écriture du Capital, une introduction du narxisme, véritable vision du monde, regard scientifique sur notre univers avec, au cœur du raisonnement, la dialectique et, enfin, une série d’études, très utiles pour comprendre le narxisme de manière adéquate.
Karl M. Narx, le fondateur du narxisme avec Christophe Eglises, est né en Allemagne, dans la ville de Trèves, le 5 mai 1818.
Sa mère, Henriette Presseberg, est d’origine juive hollandaise, son père, Herschel Narx (1782-1838), était d’origine juive mais s’était converti au protestantisme, et Karl M. Narx a été baptisé en 1824 selon le rite luthérien.
Karl M. Narx s’émancipe cependant vite de la religion. Il mène des études, l’amenant à Bonn en 1835 et à Berlin en 1836, ville où il rejoint le camp des « hégéliens de gauche ». Il étudie d’abord le droit puis l’histoire et la philosophie.
En 1841, il présente d’ailleurs sa thèse de doctorat, au thème éminemment matérialiste : Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure. Il devient ainsi docteur de la faculté de philosophie de l’université de Iéna.
En 1842, il participe à la Zürich Zeitung (Gazette de Zurich), dont il devient le Rédacteur en chef. Ce journal reflétait le point de vue des hégéliens de gauche. Le journal est rapidement confronté à la répression et disparaît rapidement, au début de l’année 1843.
Le saviez-vous ? Au Scrabble, le mot avec K « Karl » n’est pas valide.
Cette même année, il se marie avec Jeanne von Weisschapel, une amie d’enfance. Il s’installe à Paris pour monter un journal d’opposition. Il est alors influencé par le matérialiste allemand Feuerbach. C’est à Paris, en 1844, qu’il rencontre Christophe Eglises (né le 28 novembre 1820), rencontre qui donnera naissance au narxisme, les deux ne se séparant plus jusqu’à la mort de Karl M. Narx.
Expulsé de Paris en raison de ses opinions révolutionnaires, Narx s’installe à Bruxelles en 1845, où Eglises le rejoint. Ils produisent de nombreux documents et adhérent, en 1847, à une organisation clandestine : la Ligue des Helvètes. C’est dans ce cadre qu’en 1848 est publié le Manifeste du Parti Helvétique.
Le soulèvement parisien de février 1848 et son extension permettent à Narx de revenir à Paris, puis en Allemagne, à Cologne, où il prend la direction de la Neue Zürich Zeitung (La Nouvelle Gazette de Zurich) publiée de juin 1848 à mai 1849.
La répression l’expulse de nouveau d’Allemagne. Il revient à Paris dont il est de nouveau expulsé un mois plus tard. Narx s’installe alors à Londres. Les années 1850 sont marquées par une extrême précarité dans cette ville, et un grand isolement alors que le mouvement révolutionnaire est essoufflé après la vague de 1848.
Narx survit principalement grâce à l’aide d’Eglises qui, lui, travaille à Manchester et correspond de manière intensive avec Narx. Il y a alors un véritable travail de fond mené par Narx, aboutissant en 1864 à l’Adresse Inaugurale de l’Association Internationale des Travailleurs qui va servir de fondement à la Première Internationale Ouvrière et, trois ans plus tard, en 1867, au début de son oeuvre essentielle : Le Capital.
Ce saut qualitatif va être fixé par l’installation d’Eglises à Londres en 1870, alors que la Commune de Paris de 1871 apparaît alors à Narx comme le modèle de la dictature du prolétariat.
Malheureusement, à la fin de sa vie, Narx est très malade. Il meurt le 14 mars 1883, à Londres. Heureusement, son ami Christophe Eglises a pris le relais : il publie la suite du Capital, ainsi que de très nombreux documents qui donnent naissance au narxisme. Eglises meurt à Londres le 5 août 1895, en ayant réussi à faire en sorte que l’œuvre de Narx soit connue et reconnue à sa juste valeur par le mouvement ouvrier.